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La commémoration de l'armistice de la seconde guerre mondiale s'est déroulée au monument aux morts.

Cette année, pas de grand défilé mais tout de même, l'Harmonie pour accompagner la cérémonie par la Marseillaise et l'Hymne Européen.

Les gerbes ont été déposées par Monsieur le Maire et Monsieur BOGUET, Président du Souvenir Français, accompagnés par de jeunes enfants.

Discours de Jean-Claude LAGRANGE

La France, l’Europe, Le Monde sortent d’une longue et douloureuse épreuve.
Certains ont réussi à traverser, à continuer leur vie, malheureusement d’autres n’ont jamais vue la LIBERATION.
Beaucoup connurent l’exode, la faim, la séparation, la captivité, la misère, les camps, la déportation.
Au prix d’efforts de reconstruction, des jours meilleurs sont revenus après cette deuxième guerre Mondiale.
Aujourd’hui si nous connaissons l’HISTOIRE nous ne l’avons pas vue. Les derniers témoins parlent mais ne se font pas forcement entendre.
Je vais relater l’histoire d’une victime innocente.

marie jelen1Elle s’appelait Marie JELEN, elle avait 10 ans.
Marie fut arrête le 16 juillet 1942 lors de la rafle du VEL D’HIV avec sa mère.
A partir de cette date sous l’autorité du gouvernement de Vichy, elle écrit à son père ICEK-Juf d’origine polonaise tailleur à PARIS qui fut réquisitionné dans les Ardennes.
Dans sa première lettre, je cite : «Cher papa,
On nous envoie au Vélodrome d’hiver mais il ne faut pas nous écrire maintenant parce que ce n’est pas sûr qu’on restera là.
Je t’embrasse bien fort et maman aussi.
Ta petite fille qui pense à toi. »
Effectivement elle sera transférée au camp de PITHIVIERS dans le Loiret en France !!!
Le 31 juillet 1942 Marie est séparé de sa mère Estera déportée vers AUSCHWITZ avec 358 femmes et 690 hommes.
La maman de Marie mourut rapidement. MARIE reste seule.
Dans les camps, les conditions sont difficiles pour les enfants. Les maladies se transmettent à grande vitesse. Après la scarlatine, Marie attrape la varicelle. Pendant son internement, Marie écrit plusieurs lettres à son père pour le rassurer. Presque des lettres d’enfants en colonie de vacances. (Je cite) « J’ai bon appétit, je dors bien, je m’amuse bien… ».
C’est la censure, la réalité est toute autre. Le 19 septembre 1942, le secrétaire général de la police française BOUSQUET adresse un courrier au préfet d’Orléans pour lui dire de ne pas s’opposer au départ des juifs de PITHIVIERS.
Marie écrivit en tout 7 lettres voici la 7ème et dernière Pithiviers 19 septembre 1942.
« Mon cher papa, Il y a très longtemps que je ne t’ai pas écrit parce que j’attendais la permission d’écrire des lettres.
Tu vas pouvoir m’envoyer une réponse dans l’autre enveloppe et je voudrais si tu peux, que tu m’envoie ma photo, celle de maman, et la tienne, il y a très longtemps que je ne t’ai pas vu.
J’espère je te reverrais bientôt. Essaie de me faire sortir ainsi je serais avec toi. Ici je perds toutes mes forces.
J’ai beaucoup maigris, je suis encore malade. Il y a des gens qui disent qu’on va libérer les enfants de moins de 16 ans.
J’espère que j’aurais la réponse la plus tôt possible. Sois en bonne santé ne tombe pas malade comme moi je fais. Ne t’ennuie pas comme moi car je pleure souvent en pensant à toi.
Ta petite fille qui t’aime et qui t’embrasse bien fort.
Marie.


3 jours après avoir écrit cette lettre Marie Jelen a été déportée.
Avec elle, 1015 autres personnes entrèrent dans des wagons à bestiaux. Il y avait parmi eux 163 enfants car aucun enfant de moins de 16 ans n’a été libéré…
Le convoi est arrivé à AUSCHWITZ le 23 Septembre 1942 : 210 Hommes et 144 Femmes ont été sélectionné pour le travail parmi eux 23 seulement était encore en vie en 1945. Mais tous les enfants et la plupart des adultes ont été conduits immédiatement vers les chambres à gaz.
La petite Marie qui se préparait à fêter son 11éme anniversaire (elle était née le 20 novembre 1931) est morte gazée à AUSCHWITZ le 23 septembre 1942.
Voilà l’histoire d’une enfant qu’il ne faut pas oublier, voilà l’atrocité que vécurent des millions d’êtres humains par des bourreaux fanatiques animés par la haine.
Aujourd’hui encore, le fanatisme, le terrorisme, le réveil des paternalismes menacent la paix, la sécurité des peuples, la liberté et les droits de l’HOMME.

Fidèle au souvenir de celles et ceux qui ont été sacrifiés, ou qui ont sacrifié leur vie au combat en résistant, menons ensemble LE combat en faveur de la solidarité et de la PAIX.

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