17 Ruines chateauÀ la préhistoire, au paléolithique et surtout au néolithique, des lieux-dits "La Tagnerette, la Tour Va, la Vigne, les Chaumes" ont été occupés et des outils en silex retrouvés sont conservés au musée du Mont-Saint-Vincent.

A l'époque gallo-romaine, Jules César est passé sur notre territoire et raconte dans " la Guerre des Gaules", une bataille qui aurait pu avoir lieu au pied de la "Theurée" (colline en celte) entre les Romains et les Hélvètes. Le Dr Laroche en a fait le récit dans un livre écrit en 1929, repris par Monsieur Gaudiaut dans un ouvrage paru en 1997 "De Sine-Vinea à Sanvignes". Ces livres sont disponibles à la bibliothèque de Sanvignes.

Sine-Vinea est le premier nom connu du lieu. Il a subi de nombreuses transformations de la part des différents scribes au cours des siècles et sa signification n'est toujours pas élucidée : s'agit-il d'un lieu où ne pouvait pas pousser la vigne ? Sine peut aussi vouloir dire vieux donc ce serait vieilles vignes, mais plus logiquement, il s'agirait d'une déformation de Silvinea signifiant forêt car on ne dénommait pas des lieux par un aspect négatif, d'après le livre de Tavérdet sur "les noms de lieux en Bourgogne"

À partir du Xe siècle, la colline se voit coiffée d'un château fort construit sous les ordres de Sire Brancion. Il ne reste rien de cet édifice mutilé en 1477, détruit en 1689, dont on prenait encore les pierres dans la carrière en 1929 pour construire les maisons au bourg. Une partie de l'église, choeur de style roman appartenait à la chapelle du château et le Paradis évoque l'enclos du seigneur.

Les périodes suivantes n'ont pas vu de faits marquants à Sanvignes mais Monsieur Gaudiaut a recensé des événements sur l'histoire de la Bourgogne et de la Châtellenie de Sanvignes jusqu'au XVIIIe siècle toujours dans son livre "De Sine-Vinea à Sanvignes".

En 1790, la commune rurale ne comptait que 955 habitants et c'est au milieu du XIXe siècle avec l'exploitation minière, le recrutement de main d'oeuvre étrangère, la construction de cités, que son nombre d'habitants augmente considérablement jusqu'en 1968 (6772 habitants).

17 puits ont été foncés sur le territoire de Sanvignes à partir de 1831 avec des durées d'exploitation variables. Le puits Saint-Amédée qui a atteint une profondeur de 532 mètres a été fermé le dernier en 1971 après 81 ans d'extraction de charbon.

L'exploitation du sous-sol a eu une conséquence tragique sur un quartier de Sanvignes aujourd'hui disparu : le Bois-du-Leu. Ce "village" qui comptait dans les années 50 une quarantaine de commerces a vu des effondrements de terrain qui ont provoqué des dégâts considérables suite à l'exploitation d'une couche de charbon dit "plan Gérard" en 1982. En 1992, toutes les maisons du Bois-du-Leu et l'école furent démolies laissant un "no man's land" puis un "cimetière américain" planté d'arbres par l'ONF (Office National des Forêts). Dix ans plus tard, le nom "le Bois-du-Leu (loup en vrai français)" se justifie de nouveau. (Voir "Le Bois-du-Leu, mon village disparu" de Monsieur Gaudiaut )

La mine à ciel ouvert a elle aussi complètement bouleversé le paysage sanvignard entre les Fouthiaux et Saint-Amédée à partir de 1982 jusqu'en 2001 : Quartier des Vieux Baudras, reste du Bois-du-Leu, voies de liaison avec les Gautherets. Des trous, il reste 2 lacs - de la terre enlevée, la colline de Morteru et des champs à nouveau exploités. L'ensemble du site est devenu un lieu de promenade et de découverte de la nature.

L'histoire de ces 20 ans de fin d'exploitation du charbon et de ses conséquences a été résumée par le Groupe Mémoires qui se réunit régulièrement depuis 1996.

Pour plus de renseignements, et consultation des différents documents, s'adresser à la bibliothèque.